Le village de Rabat les trois seigneurs se situe en vallée de la courbière dans
la haute ariège (09) en France, à une altitude de 600m. De son histoire, on retiendra
la dynastie des Sanche, des Ravat que l'hérésie cathare par une trop grande implication
oblige à changer d'air; par la suite la famille des Foix-Rabat rameau batard des
comtes de Foix, s'y installe quasiment jusqu'à la révolution, mais préférant d'autres
horizons elle délaissera Rabat. La révolution comme dans d'autres communes verra
apparaitre de sinistres profiteurs. Rabat en Ariège prendra le nom de Rabat les
trois seigneurs au milieu du 20ème siècle cherchant à se différencier de Rabat
au Maroc. De ce passé glorieux, il ne reste malheureusement rien du chateau de
Miramont, du chateau dans le village seul les ruines du chateau de Calamès sur
son roc escarpé laisse entrevoir un passé sans doute romain. Venez nous rendre
visite à Rabat les 3 seigneurs. site conçu par Bernard EYCHENIÉ
Le village de Rabat les-Trois-Seigneurs se situe en Ariège à 600 mêtres d'altitude,
à environ 100 km de Toulouse, à 20 km de Foix et à 63 km du Pas de la Casa,
dans la vallée de la Courbière à côté de Tarascon-sur-Ariège sur la D23.
La fête locale en est le 16 Août, jour de la Saint-Roch. Mais, dès le 14 Aoùt
et en général pour trois jours, les festivit�s commencent, le premier soir étant marqué
par la retraite au flambeau à travers le village pour le plaisir des enfants.
09241 Rabat-les-3-Seigneurs ARIEGE
site conçu par Bernard Eychenie
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Coordonnées de la commune de RABAT-LES-3-SEIGNEURS (09)
Projection X Y
Lambert II étendu 535800 m 1761700 m
Lambert Zone III 535900 m 3062100 m
Systême Longitude Latitude
NTF -0.870 grades 47,617 grades
ED50 01° 33' 13" 42° 51' 24"
webmaster bernard eychenie
Deux origines du nom:
- La première, qui pourrait couler de source, serait marquée par l'invasion sarrasine des années 700-800 ap-jc,
origine que pourrait confirmer le nom de Gourbit issu de "el gourbi" en arabe ( cabane de chaume?...
Une autre origine pré-latine est présentée sur le site de F. Quercy ), et la présence des sarrasins à Génat au château de Roquemaure
dans la vallée voisine. D'autant que la capitale du Maroc est Rabat mais elle ne serait fondée qu'à partir de 1150 (...?)
" Les recherches et fouilles archéologiques effectuées à Rabat et sa région, montrent que le site a attiré
depuis la lointaine antiquité des peuples divers, notamment les Phéniciens et les Carthaginois qui y installèrent
leurs comptoirs de commerce. Les Romains qui leur ont succédé fondérent un port à Salé, ville limitrophe. Mais ce sont les Almohades,
et en particulier leur chef Abdelmoumen, qui fondèrent Rabat vers 1150, et en firent un "Ribat", forteresse appelée "Ribat Al Fath",
"Camp de la victoire", qui servait d'arrière base pour la conquête de l'Espagne. Rabat connut toutefois une ère de déclin
à partir de 1253, à l'avènement de la dynastie des Almoravides, ayant élu Fès comme capitale de leur empire. "
Un texte de l'an 779 mentionne que la forteresse de Miramont surveillait le pays alors envahi par les Sarrasins,
et que ceux-ci n'avaient pas réussi à la faire capituler. Les Arabes auraient-ils pu donner ce nom de " forteresse / Ribat "
au village assiégé? Ce qui serait intéressant ce serait de connaître la dénomination latine en 1150 de la ville de Rabat / Maroc,
celle-ci étant appelée Ribat Al Fath à sa fondation.
- A moins que la source n'éclaicisse la deuxi�me, dont l'explication, tout aussi plausible, proviendrait de la topographie du village;
En effet, il existe un quartier dans Rabat appelé "le Rivals" entre Rabat et le hameau de Contrac et un lieu-dit "Rivals d'Ouxenets"
à l'entrée du village vers le "Barry". Dans ce quartier, le Rivals, passe le ruisseau Riel qui a formé un ravin. En latin, un ruisseau
c'est un rivus, un petit ruisseau rivulus et rivalis dans le sens riverain de ruisseau. De même, une ravine est une espêce de torrent
pluvial qui se précipite d'un lieu élevé, c'est aussi un lieu creusé par un torrent. Et il suffit de savoir qu'en patois, le "v"
se transforme souvent en "b", nous voilà avec tous les éléments en main et Ravat est devenu Rabat.....
Les seigneurs en 1207 sont dénommés de Ravato ( cf: les 34 co-seigneurs de Mirepoix ) ou bien de Ravat en 1246
( cf: les cahiers de Bernard de Caux ) et encore En Ravat en 1390 ( cf: Rôle des feux du comté de Foix ) et le premier d'entre eux
dont il est fait mention est Sanche de Rabat en 970 ( à confirmer l'écriture latine ).
Sur le site web concernant l'étymologie des noms de famille de J.Tosti est indiqué comme hypothèse de "définition" du nom de
famille Rabat, Raba; la plus vraisemblable est la suivante : originaire de la commune de Rabat-les-Trois-Seigneurs (Ariège).
On ne peut cependant négliger les formes occitanes raba (= rave) et rabe (= radis).
De même, pour le nom de famille Ravat, ce nom est porté dans l'Allier et la Saône-et-Loire, ainsi que dans la Loire. Désigne celui
qui est originaire d'un lieu-dit (le) Ravat. A noter le hameau de Ravat et du Petit-Ravat à Saint-Pierre-Laval (03), ou encore
celui du Ravat à Marcilly-le-Châtel (42). Le toponyme est également trés présent dans l'Isère et dans l'Ain. Sens incertain :
peut-être une terre inculte. Il serait intéressant de connaitre l'origine de ces hameaux, car les seigneurs de la 1ère dynastie
ont dû s'exiler de leur terre ariégeoise du fait de leur trop grande implication à l'hérésie cathare, mais se sont-ils installés
pour autant si loin?... et est-ce à eux que l'on doit la création de ces hameaux?... Y a-t-il un quelconque lien?...
Ce que l'on peut remarquer, enfin, c'est la similitude entre Ribat et Rivals, les deux écritures ayant pu avoir une origine
différente mais une même évolution jusqu'à devenir Rabat....
Le Pic des-Trois-Seigneurs est appelé ainsi parce que les domaines des trois seigneuries de Vicdessos, Massat et Rabat sont
limitrophes à son sommet. Il fait partie du massif Nord-Pyrénéen, assez éloigné de la haute chaîne, mais sa position et son altitude
en font un remarquable belvédère face aux montagnes Ariégeoises.
La légende du Pic des Trois-Seigneurs: En ce temps là, il y avait à Rabat un seigneur aimé et puissant, le brave Corbeyran, gouverneur
du pays de Foix pour le comte de Fébus qui avait été son élève. Il y avait aussi un prieuré réputé pour sa richesse, aussi bien fourni
en moines et moinillons qu'en provisions et gibier de toute sorte. Il y avait également un pittoresque petit moulin dans lequel
se trouvait un parfait "loustic" répondant au nom de Bernat.
Ayant décidé de mettre fin à toutes les disputes occasionnés par les rapts de troupeaux paissant sur les diverses parties du " Grand Mont ",
dont les pâturages appartenaient aux seigneuries de Vicdessos, de Massat et de Rabat, Gaston Fébus avait convoqué les trois seigneurs
au sommet du " Grand Mont " pour y régler une fois pour toutes les droits de chaque châtellenie. Comme suite à cet accord, le mont prit
le nom de Pic des Trois-Seigneurs.
Les habitants de Rabat sont des Rabatols ( en patois ), à moins que ce ne soient des Rabatets ( pour M.Ruffié curé de Gourbit en 1910 ) ou bien
des Rabatois ( pour l'instituteur Etienne Carbonne en 1959 ); mais c'est Rabatois qui prévaut.
site conçu par Bernard EYCHENIE
1ère Dynastie: les Sanche
L'origine des Seigneurs de Rabat est incontestablement très ancienne.
Emergeant de la nuit des temps le premier seigneur dont il est fait mention est Sanche de Rabat en 970. A cette époque, le pays de FOIX
où Viguerie de Sabarthès dépendait de Roger, Comte de Carcassonne qui céda à Sanche et à sa femme Goidlane, le Cazal de Banat et ces
derniers donnèrent à Roger, l' alleu de Saurat avec son église Saint-Sernin.
Vers 1012, le pays de FOIX passa en héritage à Roger-Bernard, 2ème fils de Roger le Vieux, Comte de Carcassonne, qui prit le
titre de Comte de FOIX, et s'installa dans un château-fort surplombant le confluent de l'Ariège et de l'Arget.
L'autorité du Comte de Foix se fit bientôt sentir. A cette époque, "Les Rabat" isolés fièrement dans leur manoir et qui jusqu'alors,
avaient été quasi indépendant reconnurent difficilement cette nouvelle suzeraineté.
ux alentours de 1100 ( cette date varie suivant les textes et les historiens ), Roger II de Foix doit partir pour la 1ère croisade.
Un accord fût fait avec sa femme Ermengarde, vicomtesse de Béziers et fût signé par Pierre-Raymond et son frère Bernard-Amélius de Rabat,
fils de Guille et de Raymonde Gaubert. En partant Roger II, laissa le commandement de son château de FOIX à Pierre-Raymond, qui
s'engageait à le remettre à Ermengarde et à son fils, en cas de mort du Comte de Foix.
En 1108, Roger II, de retour de la croisade, dut rendre à l'abbé d'Alet un droit d'albergue qu'il avait exercé par la violence.
Bernard-Amélius de Rabat est présent.
En 1111, Roger II eut un différend avec Bernard-Athon, vicomte de Béziers, Pierre-Raymond et son frère furent garants.
Roger II octroya, la même année, divers privilèges à l'abbaye de Fredelat ( Pamiers ), Pierre-Raymond Sanche de Rabat signa l'acte.
En 1124, Athon, vicomte de Béziers exigea un nouveau serment de fidélité de ses vassaux, au nombre de ceux-ci figure Pierre-Raymond
de Rabat en tant que co-Seigneur de Mirepoix.
Tous les membres de la maison de Rabat : Pierre-Raymond, Raymond-Sanche, Aycar, Robert, et Alzieu signèrent un acte de vasselage en
faveur de Roger III, Comte de Foix à propos du château de Péreille près de Lavelanet en 1137 .
Roger III rend à l'abbaye de Saint-Volusien à Foix, en 1145, la partie dont il s'était emparé, cet acte de restitution eut lieu en
présence de Raymond-Sanche, de son neveu Bernard-Amélius de Rabat et de Guillaume d'Arnave.
En 1155, un membre de la famille de Rabat prétendit au droit d'albergue dans la maison de l'Abbé d'Alet à Varilhes; Pierre-Raymond de
Rabat déclara que son père Raymond leur avait toujours dit que leur famille n'avait là aucune albergue ni dans la maison de l'abbé ni
dans la maison seigneuriale, à moins que ce ne fut à titre gracieux; leurs droits se bornaient seulement à y tenir en fief une maison de
l'abbé et le tiers de la justice.
Les " Rabat " à cette époque furent possesseurs de nombreux domaines et jouissaient de privilèges importants comme l'on peut s'en rendre
compte. En 1155, le château de Quié, un des principaux de la région appartenait à Pierre-Raymond de Rabat.
En 1160, Roger de Rabat et son frère Guillaume donnent au monastère de Boulbonne une partie de ce qu'ils possédaient dans la montagne
de Rabat se réservant pour eux la directe de la paroisse du village.
En 1161, Raymond de Rabat époux d'Eva de Bellissens, fille de Roger de Mirepoix, rend hommage au comte de Foix accompagné de Bernard
d'Arnave en tant que co-seigneur de Mirepoix.
En 1162, le Pape Alexandre III par une bulle, réserve les droits honorifiques de l'église de Rabat au monastère Saint-Etienne de Toulouse.
Deux ans auparavant, les seigneurs s'étaient pourtant réservés le droit de diriger leur paroisse.
Un différend eut lieu en 1163, entre Roger-Bernard Comte de Foix d'une part, Raimond-Amélius et Raimond de Rabat de l'autre, seigneurs
d'un château de Caralp ( près de Foix ). Un accord eut lieu, et leur suzerain reçut le serment et l'hommage dans l'église Saint-Sernin de
Caralp.
En 1166, Raimond de Rabat et sa femme Eve ( fille de Roger de Mirepoix-Bellissen ) furent co-seigneurs du château de Mirepoix.
La seigneurie de Mirepoix était l'une des plus importantes de la région, elle s'étendait des rives de l'Ariège à celle de l'Aude et
s'adossait à l'ombre du Saint-Barthélémy. Plusieurs chevaliers en étaient les maîtres, c'étaient les " co-seigneurs " de Mirepoix ,
on en comptait 34 : les " Rabat "occupaient une place importante parmi eux. Les Pierre-Roger de Mirepoix étaient le tronc séculaire
d'où se détachèrent successivement les rameaux masculins des Arnauld-Roger de Bataiche, et des Iscar ou Iscan de Fanjeaux ; L'antique
souche avait encore des branches féminines dans les maisons de Foix, de Durban, de Lordat, de Rabat, de Castel-Verdun, de Castillon et
d'Arignac. Les Pierre-Roger, aînés de la race, portaient seuls le nom de Mirepoix et, seuls possédaient le manoir au pied duquel
s'allongeait le bourg.
n ne saurait approcher du début du 13ème siècle, sans parler de l'hérésie Albigeoise, qui fit tant de ravages dans le midi et qui est
intimement mélée à l'histoire de Rabat et de ses châtelains. Ceux-ci ne manquèrent pas de prendre part au Catharisme; ils furent même
parmi les plus actifs défenseurs de cette nouvelle religion. On peut suivre leur trace grâce aux divers documents et aux dépositions de
ceux qui furent témoins de cette épopée.
Le 13 mai 1207, Sicre de Bardenac et Béranger son fils vendirent à Roger de Rabat pour 180 sous Toulsas tout ce qu'ils possédaient dans
Saint-Martial de Bardenac et Saint-Michel de Boschet, soit hommes, femmes, droits seigneuriaux et autres qu'ils tenaient en fief dudit
Roger et de son frère Jourdain.
Une communauté d'hérétiques tant hommes que femmes vivait à Rabat en 1209 ( La tour de la poste et le château de Miramont leur servirent
de refuge ). A cette même date, Raymond de Rabat fut dépouillé par Simon de Montfort pour crime d'hérésie. Dès lors sa résolution fut prise,
et on le vit jusqu'en 1214 parmi les chevaliers de la garnison du château de Montségur. Il mourut à Lordat.
Roger de Rabat, fils d'Eva de Bellissen, épousa une fille de la maison des Laurac-Montréal; Il est présent sur la liste des co-seigneurs
de Mirepoix en 1210.
En 1218, l'Inquisition déclare les " Rabat " faidits, ce nom fut donné aux seigneurs hérétiques ou sympathisants, qui abandonnèrent leur
château à l'arrivée des Français du nord ou en furent chassés et dont les biens furent dévolus aux compagnons d'armes de Simon de Montfort
ou aux croisés. Si ceux-ci avaient le droit légal de saisir les fiefs des Faidits, il faut aussi se mettre à la place de ces propriétaires
légitimes, dépossédés de leurs biens patrimoniaux et réduits à l'exil, leur réactions m�me violentes sont souvent excusables.
En 1220, la guerre ayant épuisé ses coffres, Roger de Rabat emprunta en décembre à Raymond de Lordat deux cents sous Toulsas, ce dernier
reçut en garantie une rente de 5 sous sur Saurat
jusqu'en 1209, les co-seigneurs de Mirepoix possédaient cette terre sous la mouvance des vicomtes de Carcassonne et de Béziers. Simon de
Montfort en disposa en 1210, en faveur de Guy de Lévis, Maréchal dans son armée. Ce n'est qu'en 1223 que le château de Mirepoix est rendu
� ces anciens propriétaires sur l'intervention du Comte de Foix; sur les 34 co-seigneurs de Mirepoix, seuls 5 renouvellent leur hommage au
Comte de Foix.
En 1225, Roger-Bernard III s'unit par un traité au Comte de Toulouse, qui lui fit céder les ch�teaux de Qui� et Rabat.
En ces temps troublés, les " Rabat " se battent, et on les voit à la suite du Comte de Foix à la reprise du château de Pamiers en 1227.
Cette même année, Raymond Sanche et son frère Augier de Rabat signèrent la donation faite par le vicomte Trencavel à Roger-Bernard de Foix
dans les deux chartes datée du 27 juin 1227. ( Il s'agit de la terre Querkorb ).
Par l'acte du 27 Juin 1230, Raymond de Toulouse rendit au Comte de Foix sauf l'hommage ses droits sur le château de Rabat.
A partir de 1230, les membres de la famille de Rabat vont être plus ou moins mélés au drame Cathare, jusqu'à la capitulation de Montségur.
Au commencement de l'année 1232, Guilhabert de Castres évêque hérétique s'y rendit escorté par une troupe d'hommes d'armes parmi lesquels
Raymond-Sanche de Rabat, ce seigneur s'était converti au Catharisme après une blessure grave reçue à la reprise du château d'Avésola ( entre
Limoux et Chalabre ) sur les croisés. Il résidait souvent à Laurac dont il était seigneur conjointement avec ses cousins les Chevaliers
d'Aniort issus comme lui par leurs m�res des Laurac-Montréal.
Vers la même époque on célébra deux mariages à Montségur : Pierre-Roger de Mirepoix épousa une des filles de Ramon de Parella, et le
chevalier Guiraud de Rabat, l'autre, Arpaix ; le seigneur de Montségur en donnant sa fille � l'h�ritier de Rabat, acquérait une vaillante
épée, l'alliance d'une famille encore puissante et une influence considérable dans le conseil des Comtes de Foix. Guiraud a deux frères,
Arnaud et Ramon, tous trois étaient des chevaliers de la montagne sainte, leur vaste domaine s'étendait jusqu'à la Catalogne comprenant
le Sabarthès occidental, tout ce massif de montagnes qui verse dans l'Ariège : les gaves d'Auzat, de Siguer, d'Aston, du lac des Ours,
pâturages immenses, où leurs troupeaux erraient jours et nuits pendant la belle saison.
es " Rabat " furent de zélés et chaleureux sectaires, jusqu'en 1244 on peut suivre leur pas. En 1234, Pierre Raymond alla écouter
les sermons des Cathares avec Arpaïx qui assista à l'hérétication de sa grand-mère à Montségur. Un peu plus tard Raymond Sanche et Auger
s'y rendirent à leur tour, en 1241 ce fut Pons del Castel de Rabat, et les pélerins continuent d'affluer vers ce haut lieu.
Guilhabert de Castres vint avec sa garde chevaleresque dans le château de Rabat en 1235.
En 1236, Roger-Bernard III de Foix donna sa soeur Esclarmonde à Bernard de Montaillou, Raymond Sanche signa au contrat de mariage. La Maison
de Foix toujours un peu frondeuse et farouchement indépendante, supportait difficilement le joug de l'Inquisition dans ses états. Il fut
reproché par ce tribunal à Roger-Bernard, d'entretenir des relations d'amitiés avec Raymond Sanche de Rabat.
En 1238, Arnaud de Marquefave, fils de Guillaume-Bernard de Rabat, donna à fief à ses frères Arnaud et Pons, tous les droits qu'il possédait
sur Gourbit, Saurat et Rabat en échange d'un ours bien portant.
Dans la nuit du 28 au 29 mai 1242, Guiraud et Raymond furent parmi les chevaliers de la garnison de Montségur, convoqués par Pierre-Roger
de Belissen-Mirepoix pour faire partie avec une troupe de cinquante hommes de l'expédition d'Avignonet entre Toulouse et Carcassonne. Il
s'agissait purement et simplement d'assassiner les inquisiteurs Guillaume Arnaud et Etienne de Saint-Thibéry. Prirent-ils une part active
au meurtre ? ....Il est une chose certaine c'est qu'ils étaient de la troupe.
Le massacre déclencha les hostilités, les évènements se précipitèrent, la croisade allait déferler sur le midi, et les Rabat demandèrent
refuge à la montagne sainte au milieu des faidits, des nobles dames, des purs, des croyants, des prêtres et du peuple. Arpaïx, Guiraud de
Rabat et Raymonda de Lapasset une servante allèrent donc s'enfermer dans la citadelle avec Raymond de Rabat père et participer activement
à la défense de ce nid d'aigle qu'était Montségur. Puis c'est le siège, la résistance ne pouvait être qu'acharnée, car meurtriers des
inquisiteurs ayant bravé Pape et Roi, ils ne pouvaient guère espérer de clémence.
Arpaïx se distingua par son courage, toutefois elle n'alla pas jusqu'à faire le sacrifice de sa vie, plutôt que d'abandonner sa foi comme
sa mère, sa soeur, et sa grand mère. Le quinze mars 1244, elle rendit une ultime visite aux siens, le lendemain seize mars, les hérétiques,
deux cent vingt quatre Bons Hommes et Bonnes Dames, furent brutalement chassés de Montségur, et brûlés. Ceux qui avaient renié "
officiellement " furent interrogés par le tribunal de l'Inquisition, Arpaix fit sa déposition devant l'inquisiteur Ferrer, dès le dix-huit
mars. Les défenseurs furent jugés et incarcérés à Carcassonne; il y avait avec les " Rabat " la plupart des co-seigneurs de Mirepoix,
tous plus ou moins parents.
Tous les membres de la famille ne furent pas compromis dans le procès puisqu'au mois de mai Raimond-Sanche et Pierre-Raimond son fils,
" Seigneur de Rabat " firent hommage de leur domaine à Roger IV de Foix. En 1247, ils consentent à la démolition du château Miramont, ce
castel ayant servi de refuge aux Cathares, ce fut la cause de sa disparition.
Le 08 Juillet 1248, Pierre-Raimond de Rabat est interrogé comme témoin par l'inquisiteur Bernard de Caux. ( Cahiers de Bernard de Caux )
En 1250, Raimond de Rabat se plaint au Comte de Foix, Roger IV de ce qu'il s'est emparé de ses biens, sous prêtexte qu'il est hérétique.
En 1252, Augier fit le voyage en Terre Sainte, son nom apparaît parmi les chevaliers présent en Terre Sainte auprès du comte de Poitiers
et de Toulouse.
Au mois de mai 1270, le procés au sujet de l'hérésie de la famille " de Rabat " n'était pas encore terminé; Raimond Sanche fut dispensé
du voyage par l'inquisiteur Etienne de Gûtine mais dût visiter Saint-Antonin de Pamiers une fois l'an et payer trente livres tournois en
compensation financière présentés comme un don au roi à titre de soutien aux dépenses de la croisade en Terre Sainte.
En 1301, un " Parfait " des plus célèbres Pierre Authié d'Ax traqué pendant 12 ans dans les montagnes de l'Ariège parut à Rabat, escorté
de quelques compagnons audacieux.
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LES SEIGNEURS DE RABAT PERDIRENT DÉFINITIVEMENT LEUR DOMAINE CAR LEUR NOM FUT TROP MÉLÉ AU DRAME CATHARE.
n 1300, Rabat est la première baronnie du Pays de Foix.
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2ème Dynastie: LA MAISON DE FOIX-RABAT
Les premiers châtelains de Rabat dépossédés de leur fief, le domaine passa aux mains de Loup de Foix qui de ce fait prit le titre
de baron de Rabat.
C'est en 1317, que le roi de France, Philippe V le long, donna la baronnie à Loup, fils de Gaston I de Foix et de Ferdinande,
fille de Ferdinand prince de Morée et de Négrepont.
Mais que se passait-il � cette époque? On a beaucoup écrit au sujet de la naissance de Loup et de l'origine de cette seconde dynastie
un livre même se trouve aux archives de Foix " Histoire de la Maison de Foix-Rabat ". En fait, plus l'on cherche à éclaircir cette affaire,
plus on a l' impression de s'enfoncer dans le néant les dates variant les textes également.
Gaston I , onzième comte de Foix fut marié à Ferdinande de Négrepont l'union fut heureuse mais point d'héritiers. La cour de Foix grondait,
la noblesse représentait sans cesse au comte l'obligation de continuer l'illustre lignée. Une assemblée à Mazères en conseil souverain
mit en demeure Gaston de répudier Ferdinande et d'en épouser une autre, Jeanne d'Artois, niéce de Philippe IV le Bel fut choisie.
Boniface VII prononça un bref d'excommunication contre tout prêtre qui bénirait cette union du vivant de Ferdinande. Celle-ci se retira,
au château de Montesquieu près de La Bastide-de-Sérou, certains pensent qu'elle partit au couvent de Las Salenques, alors qu'il ne fut
fondé qu'en 1353. Le roi de France désirant ce deuxième mariage pour certaines raisons politiques força son chapelain à bénir cette
alliance d'où naquirent trois enfants.
Vivant toujours dans le regret de sa première femme, Gaston résolut de la consoler dans sa retraite, il en eut un fils Loup. Quant à ce
prénom certains pensent qu'on le nomma ainsi à cause des ducs d'Aquitaine, ses ancêtres maternels, qui avaient porté ce nom. On l'appela
le loup tant il était d'une nature austère rude et impérieuse et il se tint offensé longtemps de son père de ce qu'il n'était pas égal à
ses frères.
Après la naissance d'un deuxième enfant, Blanche de Foix, Gaston revint à ses premiers sentiments, se sépara entièrement de Jeanne d'Artois
et sur la fin de sa vie désigne pour lui succéder Loup, en lui donnant de grands biens et des droits forts notables dans le pays. Jeanne
d'Artois désireuse de garder intact l'héritage pour ses enfants fit annuler le testament par son oncle ( malgré sa vie scandaleuse son
crédit était très grand à la cour de France ).
Loup de Foix et son frère Roger de Foix, seigneurs de Fornex, damoiseaux, figurent parmi les seigneurs qui en 1316 chargèrent Roger-Isarn,
leur "père", d'aller en France et d'y demander le testament du comte Gaston 1er. Le prince Loup trop faible pour résister à la puissance
de Philippe IV le Bel fut contraint d'accepter la décision. Néanmoins il fut fort bien apanagé; ses principales maisons furent en la haute
montagne et la plus ancienne est la tour des Loubats. Il eut les quatre grandes baronnies du comté : Rabat, Saint-Paul, Arniac, Durfort;
les seigneuries de Montbrun, Montfa et autres, ainsi que la troisième partie des tailles. On voyait encore vers 1840 près de la
Bastide-de-Sérou les ruines d'une vaste enceinte appelée "La tour du Loup" que ce prince fit construire pour loger les officiers de son
domaine et les receveurs de ses droits et revenus.
Loup fut le chef et premier fondateur de la branche des Foix-Rabat, issue de la maison de Foix.
Ce seigneur occupa les premières charges dans les armées françaises, où il s'acquit une réputation fort honorable. On le vit avec
plusieurs barons du midi secourir l'Ordre Teutonique dit de Prusse et de la table d'honneur, alors en péril. Il épousa Cécile d'Ausbourg
et de Teck, illustre famille d'Allemagne. Sa soeur Blanche fut mariée au seigneur Jean de Grailly, Capdau de Buch et de Puch Paulli en 1337,
De cette union avec Cécile d'Ausbourg et de Teck naquirent :
10) ROGER de FOIX.
2°) CATHERINE, femme d'Aimond de Grailly, seigneur de Villelagand.
3°) BLANCHE.
4°) MIRACLE, toutes deux religieuses de l'ordre de Saint-Bernard au couvent des Salenques.
Roger, né vers 1286, fils de Loup signa, comme seigneur de Rabat, au contrat de mariage de Jeanne de Foix, soeur de Gaston II,
et de l'Infant Pierre d'Aragon en 1331, signa également Pierre-Raimond de Rabat ( Sénéchal du comté de Foix en 1332 ) un des descendants
de la première dynastie;
Les membres de cette ancienne famille depuis qu'ils étaient dépossédés de leur domaine de Rabat, avaient quitté le pays. Jourdain était
devenu viguier d'Urgel, en 1325, dans les Etats de Roger-Bernard vicomte de Castelbon, il avait été aussi maître d'hôtel durant cinq ans
de ce même Roger-Bernard. Puis il fut seigneur de Miglos, un incident l'opposa en 1343 aux habitants de ce village, qui se refusèrent à
lui payer les quêtes volontaires. Ce dernier ît saisir leurs troupeaux, un jugement eut lieu, les redevances légitimement dûes furent
payées et les troupeaux rendus. Jourdain fut nommé en 1352 par 1e vicomte de Castelbon, un de ses exécuteurs testamentaires.
Quant à Roger de Foix, il fut baron de Rabat et seigneur de plusieurs autres terres du pays en paréage avec les comtes de Foix. Il aurait
épousé Jeanne de Rabat dont il n'eut qu'un fils.
1°) CORBEYRAN 1er.
Corbeyran de FOIX-RABAT, né vers 1321, surnommé le Brave, gouverneur de Gaston Fébus ( Phoébus ), accompagna le jeune Comte en Prusse
lors d'une expédition en 1357. Corbeyran fut une grande figure de l'époque, c'est lui qui dirigea, instruisit et même protégea le jeune
Comte. Il apprit le métier des armes à celui qui deviendra le célèbre Gaston Fébus. Dans le pays, une grande rivalité opposait les maison
d'Armagnac et de Foix; la guerre fut déclarée mais Fébus était partit combattre les sarrasins, c'est alors que Corbeyran connu par son
courage et son audace, fut élu lieutenant de l'armée ou il se montra grand capitaine. Aucun acte ne saurait mieux prouver l'étroite
collaboration qui unissait les maisons de Rabat et de Foix le dévouement absolu que les fils de Loup eurent toujours à l'égard de leur
suzerain? En 1370, Corbeyran avait épousé Mengarde de Villars, et en eut plusieurs enfants :
I°) JEAN de FOIX ( Chevalier, seigneur de Rabat, Fornex, Antusan, Saverdun, la Tour du Loup, la Bastide de Sérou ).
2°) CONDOR, femme de Raymond-Arnaud de Coeraze, baron d'Aspet.
3°) MARGUERITE qui épousa Isalguier, seigneur de Castelnau.
4°) BRUNICEN unie à Bernard, seigneur d'Arnave.
5°) SEGUINE, femme de Raymond de Fontaines, seigneur de Valfour.
En 1391, Gaston Fébus meurt à Orthez, la succession échut à son neveu Mathieu de Castelbon, ce dernier reçut l'hommage du vieux
Corbeyran, il mourut en 1402 au château de Rabat, et de quelques barons de la cour de Foix.
Jean Ier de FOIX, né avant 1400, fut gouverneur de Languedoc. Il épousa Bergue de Rabastens, de cette union point d'enfants. Uni en
secondes noces à Jeanne de Marmande, il fit en 1450, un testament qui annula le précédent fait en 1424 et eut de ce dernier mariage :
I°) CORBEYRAN II ( Chevalier, seigneur de Rabat, Fornex, Antuzan, Saverdun, la Bastide de Sérou ), époux de Cécile de Comminges
( contrat de mariage le 15 octobre 1432 ) et père de Marguerite de Foix, morte sans postérité; il décède avant son père vers 1450...
2°) JEAN II de FOIX.
3°) MARGUERITE, elle épousa Guillaume-Arnaud ( ou François ) de Béon, seigneur de Miglos.
4°) CONDOR, femme de Pons de Villemur, baron de Saint-Paul de Jarrat et de Pailhès.
5°°) ELEONORE qui devînt abbesse de Salenques.
6°) MENGETTE qui épousa Antoine de Tournier, seigneur de Laumaguet
Jean II de Foix ( Chevalier, seigneur de Rabat, Fornets, Antuzan, Saverdun, La Bastide de Sérou ) succédaà Corbeyran II, son frère,
en 1454. Il entra au service du Comte de Foix en 1445 et partit en guerre avec lui en Béarn et en Gascogne. Il avait épousé Eléonore de
Comminges, fille de Raymond-Roger de Comminges, vicomte de Couseran; un contrat de mariage fut signé le 27 Juin 1441. Il fit son testament
au château de Rabat, le 15 Novembre 1480 et demanda à être enterré en l'église Sainte-Marie de Rabat. Il eut 9 enfants:
I°) ROGER II de FOIX ( Chevalier, vicomte de Couseran, seigneur de Rabat, Massat, Fornets, Antuzan, Saverdun, La Bastide de Sérou ),
qui épousa en première noce en 1467, Bertrande de Lescuns, fille de Mathieu seigneur de Lescuns et de Diane de Béarn, et en secondes
noces Catherine de Garanet de laquelle il eût une fille Marthe-Françoise de Foix, celle ci est morte sans postérité. Il est mort le 01
Janvier 1508.
2°) CORBEYRAN III de FOIX.
3°) GERMAIN de FOIX, Vicomte de Couseran, marié en 1477 à Jeanne de Tinières, baronne de Mardogne.
4°) CATHERINE de FOIX, femme de Mathieu d'Espagne, seigneur de Montespan.
5°) AGNES de FOIX unie, en 1465, à Jacques Isalguier, baron de Clermont.
6°) MARGUERITE de FOIX, unie à Jean, vicomte de Lavedan.
7°) DOMINIQUE de FOIX, femme de Bertrand de Luc.
8°) ISABEAU de FOIX, mariée à Jacques de Nichères.
9°) GABRIELLE de FOIX, épouse de Jacques, baron d'Alègre.
A la mort de François Phoebus, Comte de Foix, une nouvelle guerre de succession des Etats de Foix, Béarn et Navarre allait s'ouvrir
entre Catherine, soeur héritière de Francois et Jean de Grally, père du célèbre Gaston IV de Foix. L'ascendant que Jean de Grally exerçait
dans son parti entraîna bon nombre de partisans et notamment le sire de Rabat en 1484.
Corbeyran III ( Chevalier, vicomte de Couseran, Baron de Rabat, Massat, Fornets, Antuzan, Saverdun, La Bastide de S�rou ) succéda à son
frère Roger II; il épousa Jeanne, dame de la Roque dans le Nébouzan, et il fit son testament le 19 Janvier 1496. Ils eurent douze enfants:
I°) JEAN III de FOIX ( Chevalier, vicomte de Couseran, Baron de Rabat, Massat, Fornets, Antuzan, Saverdun, La Bastide de Sérou ).
2°) JACQUES de FOIX, fut abbé de Saint Volusien de Foix, gouverneur du Béarn et de la basse Navarre, évêque d'Oloron en 1521 puis de
Lescar de 1534 à sa mort ( près de Pau ).
3°) ARNAUD de FOIX, seigneur de Canté ( près de Saverdun ).
4°) ANTOINE de FOIX, baron de Saubiac.
5°) JEAN de FOIX, auteur de la branche de Foix-Fabas.
6°) MATHIEU de FOIX.
7°) GABRIEL de FOIX, tous trois serviront en Italie sous Odet de Foix, vicomte de
Lautrec qui était leur parent.
8°) CATHERINE de FOIX, femme de Jean, baron de Duras.
9°) MAGDELEINE de FOIX qui épousa Raymond de Comminges.
10°) BERTRANDE de FOIX, femme de François de Château-Verdun.
11°) PAULE de FOIX.
12°) GABRIELLE de FOIX.
Jean III de Foix fut à la tête de la baronnie de Rabat à la mort de son père. Il épousa le 14 Novembre 1509, Catherine de Villemur,
fille de Gaspard de Villemur, seigneur de Saint-Paul-de-Jarrat et de Pailhès et de Marguerite de Faudoas-Barbazan dont il eut :
1°) PAUL de FOIX, vicomte de Rabat, marié le 23 Novembre 1554 à Magdeleine de Rochechouart, fille d'Antoine baron de Saint-Amand et de
Catherine héritière de Fadoas-Barbazan. Il occupa les fonctions de lieutenant de Jeanne d'Albret (1556) et mourut sans postérité en 1580,
agé de 80 ans.
2°) GEORGES de FOIX.
3°) ROSE de FOIX, femme de François de Comminges, vicomte de Bruniquel.
4°) GABRIELLE de FOIX unie à Gaston VII de Lévis, baron de Léran. Veuve en 1559, elle fut en bute aux tracasseries de sa belle-mère et de
son beau-frère, si bien que découragée elle chercha refuge chez son père. Il y eut des procédures interminables mais dans l'intérêt de ses
enfants elle revient à Léran.
Son fils aîné, Philippe eut une destinée tragique dont le récit de Monsieur le duc de Lévis-Mirepoix est resté :
" Compagnon d'Henri IV, il se trouvait au Louvre la nuit de la Saint-Bathélémy, il échappa au massacre dans une circonstance extraordinaire
dont la reine Margot elle-même à laisser le récit :
- Balancée entre l'inquiétude de cette nuit ou l'on sentait partout rôder le drame, et la fatigue, l'épuisement de ses nerfs tendus à se
briser, la reine de Navarre avait cédé au sommeil. Dort-elle encore ? Surgit -elle d'un cauchemar ? des coup de poings, des coups de pieds
ébranlent la porte et des cris Navarre ! Navarre ! les accompagnent. Sans doute s'agit-il du roi son mari. La nourrice va ouvrir. " C'était
un gentilhomme du nom de Monsieur de Léran saignant de plusieurs blessures et poursuivi par quatre archets. Eperdu, il se jette sur le lit
de la reine et l'entraine dans la ruelle. Fort providentiellement surgit Monsieur de Nancey, capitaine des gardes. Qui en cette nuit
d'horreur eut un sourire de compassion, chassa les archets et donna à la reine la vie de ce pauvre homme qu'elle fit coucher et panser
dans son cabinet jusqu'à temps qu'il fut guéri ". Rentré dans le midi, le malheureux Philippe qui avait repris les armes tomba dans un
guet-apens et fut tué de sang-froid. "
Georges de Foix, comte de Rabat fut chevalier de l'ordre du Roi, il succéda à son frère Paul en 1581. Dans un démembrement du comté de
Foix en 1609, Pierre Olhagaray historien du roi se répand en éloges flatteuses sur les " Rabat " et leurs domaines.
" La Baronnie de Rabat principale du pays et qui a toujours l'honneur d'être au rang des maisons les plus illustres de la "Guyenne" ou
encore: " La maison est aujourd'hui riche et opulente, elle est louée pour avoir été fidèle à son prince ".
Entre 1612 et 1615, il ressort d'un dénombrement fourni par Larnat que le seigneur de Rabat était seigneur du direct de Larnat, un bailly
administré en son nom.
Georges de Foix épousa Jeanne de Durfort, six enfants naquirent de cette union :
1°) HENRY-GASTON de FOIX, Comte de Rabat et de Massat, Seigneur de Fornex.
2°) PHOEBUS de FOIX, tué en 1625.
3°) SCIPION de FOIX, Baron de la Gardiole.
4°) JEAN-ROGER de FOIX, Vicomte de Rabat, Baron de la Gardiole, Seigneur de Canté qui formera la branche des Marquis de Foix.
5°) JEAN-GEORGES de FOIX, Baron de Rabat uni à Hippolyte d'Ornolac, mort sans Postérité.
6°) HENRIETTE de FOIX unie en 1613 à Pierre-Béraud de Rochechouart-Barbazan, Baron de Faudoas et Montégut.
Georges laissa un héritage important à ses enfants, après sa mort il fut fait un inventaire de tous ses biens qui se composaient de onze
châteaux dont sept pour le seul pays de Foix, plus les domaines et propriétés. Toutes ces demeures étaient inhabitées, et ne possédaient
aucun meubles sauf le château de Fornex ( près de Montesquieu-Volvestre ). Ce dernier semble être le château principal, la résidence
habituelle des Foix-Rabat depuis qu'ils avaient délaissé Rabat.
Les experts estimèrent en 1601:
Le château de Rabat évalué à 6 000 Livres,
Le château de Fornex évalué à 40 000 Livres,
La Tour du Loup ( près de la La Bastide-de-Sérou ) évalué à 600 Livres
Ces trois châteaux échurent à l'aîné: Henri-Gaston.
Le Château de Canté ( près de Saverdun ) évalué à 1 500 livres,
La Gardiolle ( dans le diocèse de Lavaur )
Revinrent à Jean-Roger, vicomte de Canté.
Le château de la Roque,
Le chateau de Lespugue ( dans le Nébouzan )
Devinrent la propriété de Jean-Georges.
Le château de Moncla ( dans le Lauraguais ),
Le château de Loubens ( près de Varilhes ) évalué à 800 Livres
Revinrent à Henriette.
Quant aux châteaux de Montfa ( près du Mas d'Azil ) et Mauvezin évalués à 700 Livres
On ignore à qui ils passèrent.
Henry-Gaston de Foix demeure une des grandes personnalités de la maison de Rabat. Il assista au sacre de Louis XIII à Reims le 17
Octobre 1610 et fut un des quatre barons chargés d'escorter la Sainte-Ampoule.
� Mené et couché en son cabinet dans son lict de parade o� MM les Pairs le sont venus treuver pour le mener à Nostre Dame pour le sacrer.
Entre en l'église à neuf heures et demie, receu par l'illustrissime François, Cardinal de Joyeuse, MM les princes de Condé, de Comty et
comte de Soissons representoient les ducs de Bourgoigne, de Normandie et d'Aquitaine, MM les ducs de Nevers, d'Elboeuf et d'Espernon,
les comtes de Flandres, de Champaigne et de Tholose.
Sur les unze heures, fust conduicte la Sainte Ampoule par MM les marquis de Sablé, baron de Biron, baron de Nangis et baron de Rabat.
Sur midy, reçoit l'onction ; est conduict sur le pulpitre ; les Pairs le baisent par deux diverses fois. Donne ung petit soufflet à M.
d'Elboeuf, guaiement et essuie sa joue. Fust remarqué qu'aux deux fois qu'il fust baisà par M. d'Espernon, il porta ses deux mains à sa
corone pour l'asseurer en sa teste. Va à l'offrande, communie. En marchant, taschoit d'attraper de son pied la queue du manteau de M. de
la Chastre qui marchoit devant luy, faisant la charge de Connestable. Il supporta fort vertueusement toute la fatigue de ceste cérémonie
qui termina à deux heures et ung quart à. Journal de Heroard, médecin de Louis XIII, cité par Joël Cornette, Chronique de la France
moderne, t. 2, p. 133.
Le Comté de Foix, depuis 1607, était définitivement réuni à la couronne de France, il ne continua pas moins de jouir de ses franchises et
de ses vieilles libertés. Les intérêts du pays étaient défendus par les " Etats ", assemblées composées des délégués des trois ordres,
clergé, noblesse, tiers-état. Chaque année, en automne, dans la salle basse de l'ancienne mairie de Foix, ces Etats tenaient leur session
qui durait trois jours, on votait les dépenses provinciales, on décidait les travaux à exécuter, la province jouissait de certains
privilèges : exemption d'impôt de la gabelle, et du logement des gens de guerre.
Siégeait à la tête de la noblesse le Baron de Foix-Rabat, l'épée au côté en qualité de premier baron du pays.
Quoique l'oeuvre d'unification de Richelieu et de Louis XIII se fit sentir, dans une large mesure les traditions locales furent
respectées. Les justices particulières furent maintenues, le Baron de Foix-Rabat était seul Seigneur justicier " haut et bas " pour
la ville de Rabat. En 1634, il fut député à la Cour de France par les Etats de FOIX.
Louis XIII, en outre, permit au comte d'établir à Rabat deux foires annuelles le 16 août et le 25 novembre, de même qu'un marché par
semaine le jeudi.
La baronnie de Rabat fut érigée en comté en 1650, par Louis XIV, encore mineur, en faveur d'Henri-Gaston et de ses successeurs, " en
considération de ce qu'il était venu de la grande et renommée lignée des princes comtes de Foix... ", disaient les lettres de patentes.
Henry-Gaston épousa Jeanne de Pardaillan de Gondrin, fille d'Arnaud de Pardaillan, marquis de Montespan et d'Antin, et de Marie du Maine.
De cette union, naquirent six enfants :
1°) JEAN-PIERRE-GASTON de FOIX, marquis de Rabat, Fornex, Castelnau.
2°) FRANCOIS-GASTON de FOIX.
3�) JACQUES de FOIX,Baron de Rabat, époux d'Isabeau Lévis-Léran et père d'une fille mariée au Baron de Pailhès, de la Maison de Villemur.
4°) JEANNE de FOIX, femme de Jean-François de Rochechouart, comte de Clermont.
5°) MARTHE de FOIX, unie à Bernard de Béon, vicomte de Lamezan.
6°) ANNE de FOIX, religieuse.
Une branche s'est développée dans la famille de Rabat, celle des marquis de Foix. Elle poursuivit une grande fortune entre le XVIe et
le XVIIe siècles.
Jean-Roger I de Foix, Vicomte de Rabat, Seigneur de Canté, Baron de la Gardiole, fils de Georges de Foix épousa Thérèse de Bertrand.
De cette union naquirent :
1°) JEAN-ROGER II de FOIX, Marquis de Foix, Baron de la Gardiole et de Canté.
Il fut gouverneur de Foix puis capitaine des Cent Suisses du Duc d'Orléans, frère de Louis XIV. Des difficultés surgirent à propos de
son administration. C'est que le pays de Foix demeurait au début du règne de Louis XIV tout � fait farouche et rude. Dans le Couseran
désordres à propos d'impôts. Les habitants de Massat, mécontents de Jean-Roger leur seigneur rasèrent sa maison seigneuriale de fond en
comble, et pendant dix ans, jouirent de tout son bien, sans que jamais personne de sa part, ait paru pour en faire quelque recette, qui
n'ait été assassiné ou contraint à fuir après avoir été bien battu. La répression des habitants fut rude ( les plus fâcheux et emportés
du pays furent traqués par les troupes et se retirèrent dans des lieux inaccessibles, on en prit quelques uns qu'on envoya aux galères ).
La situation ne devait guère s'améliorer puisqu'un acte de Jean-Roger du 12 février 1667, " fait défense aux habitants du pays de porter
des armes sous peine en cas de première infraction de payer une amende et, pour la seconde d'ëtre envoyé aux galères ".
En 1674, un violent conflit l'opposa à l'évêque de Pamiers, le fameux monseigneur de Caulet. Cette discorde eut pour cadre l'Assemblée
des Etats. Le Prélat président refusait de faire délibérer sur la somme de mille livres réclamées au nom du Roi par Roger pour les
réparations du ch�teau de Foix, la séance fut houleuse. L'évêque fulmina des menaces. Comme on le voit, l'administration du vicomte
de Rabat ne se fit pas sans agitation, ce dernier d'ailleurs s'attira la colère de Louis XIV. Il se maria trois fois :
En premières noces avec Catherine de Bertier, fille du seigneur de Montrave, premier président au Parlement de Toulouse, dont il eut
deux filles.
En secondes noces, il épousa Anne de Murviel d'oû naquirent deux fils.
en troisièmes noces, il épousa demoiselle Anne d'Hinderson, fille d'honneur de la duchesse d'Orléans.
De Jean-Roger et d'Anne de Murviel sont issus:
1°) ROGER de FOIX, marquis de Foix, capitaine des Cent Suisses du Duc d'Orléans, frère de Louis XIV en 1691, sans postérité.
2°) JOSEPH de FOIX, dit Le Chevalier de Foix, sans postérité.
Revenons à la vieille souche des comtes de Rabat.
Jean-Pierre-Gaston, ne en 1622, marquis de Rabat, Fornex, Castelnau, fils d'Henri-Gaston, fut maréchal de camp. En 1642, il fut condamné,
avec son père, au bannissement et à la confiscation de ses biens pour les violences exercées par eux dans la région de Massat.Un procès
retentissant l'engagea contre la commune de Tarascon à propos des droits et péages d'un pont. Le marquis prétendait, lui et ses vassaux
d'Aynat, Bédeilhac et Rabat, passer en franchise sur le dit-pont, prétentions qui ne s'arrêtèrent que devant un arrêt du Parlement de
Toulouse le 24 juillet I658 et, qui le condamne à payer ainsi que ces gens le droit de pontage aux consuls de Tarascon. Il avait épousé
en 1652 Guionne de la Mothe, marquise de Castelnau. Il mourut sans postérité, le 28 novembre 1671.
François-Gaston de Foix, comte de Rabat, seigneur de Massat et autres lieux succéda à son frère. Il obtint en 1689 le titre de chanoine
de Saint Volusien de Foix, ce qui lui permit d'assister aux offices dans le choeur du chapitre.
En 1690 il fut nommé sénéchal de Nébouzan. Il épousa successivement:
en 1654, Marie-Jacqueline d'Antist, dame de Mauzan et de Saint-Plancard, puis en 1672, Claude Dufaut de Saint-Jory. Enfin Dorothée-Théodore
de Poudenas de Villepinte en 1692.
De cette triple union naquirent :
Du premier lit, ROGER-CHRISTIN de FOIX ( 1664-1699 ), JEANNE ROSE de FOIX ( 1666-1733 ) qui épousa Jean-François de Castelnau, sire de la
Loubère.
Du second lit, ANGELIQUE-CAESARINE de FOIX, née en 1674 morte en 1741, unie à Francois de Carbonnière, marquis de la Capelle-Biron et qui
jouit providentiellement du comté de Rabat.
Du troisième lit : LOUISE-CHARLOTTE de FOIX, plus connue sous le nom de Comtesse de Sabran. Elle naquit vers 1695 et fut mariée le 15
juillet 1714 à Jean-Honoré de Sabran, chambellan du duc d'Orléans sous la Régence. Célèbre par sa grâce, son esprit et sa beauté, le
Régent l'a remarque et en fait sa maîtresse. Aux soupers du Palais Royal, où se réunissaient les " roués ", on la surnomma " l'Aloyau ".
Elle fit partie de cette société des Dames qui avait entrepris de divertir le duc d'Orléans.
De l'union de Louise Charlotte et...de Jean Honoré naquirent :
ELEAZAR-GASTON LOUIS de SABRAN ( 1719-1743 ), qui fut colonel du régiment de ce même nom, marié à Agathe de Goëtlogon en 1741. Ils eurent
un fils, LOUIS-AUGUSTE ELZEAR de SABRAN, marquis de Fornex, né en 1742, dont l'éducation fut confiée à sa grand mère suite au décès de
ses parents à peu d'année d'intervalle. Celui-ci sera connu plus tard sous le nom de " Comte Sabran de Foix ", qui épousa en février 1762,
Marie-Antoinette Coste de Champeron, Il s'en sépara l'année suivante.
On compte 13 degrés dans la famille des comtes de Rabat, marquis de Foix. Elle a fourni de grands personnages et fait des alliances
avec les familles les plus distinguées.
Les Foix-Rabat portèrent sur leur blason: D'or à trois pals de gueules qui est de Foix, et y ont ajouté les losanges ( trois ) de
Castelbon, avec pour cimier un Loup d'or, langué, denté et onglé d'argent en souvenir de Loup, fondateur de la lignée.
Le château ne surv�cut pas à l'extinction de la race, sous Louis XIII; il ne poss�dait plus de meubles et demeurait inhabité. Il fut
sans doute définitivement abandonné quand s'éteignit la descendance mâle à la fin du XVIIe siècle.
(Archives communales de Rabat)
Une lettre de 1741, d'Angélique Caesarine, comtesse de Rabat, dit qu'elle n'a pas de maison pour la recevoir dans son village, le château
n'existait plus ( sans doute tombait-il en ruines ).
Le domaine passa sous la Révolution aux mains d'un membre de la famille Valencen tenant sans doute de près à cette branche naturelle de la
lignée des comtes de Foix.
La branche des Foix-Fabas prétend être issue de la maison de Foix-Rabat, son dernier descendant était en 1910: Monsieur le vicomte Henry
de Foix-Fabas, demeurant à Cazères ( Haute-Garonne ).
CORBEYRAN 1er de Foix-Rabat:
Il nait en 1321 et décéde en 1402 au château de Rabat après y avoir testé le 10 octobre 1402. Son prénom provient de la Corbeyre du nom du ruisseau qui parcourt la vallée du même nom.
Il fut le précepteur, le conseiller, l'administrateur puis le sénéchal de Gaston Fébus de 1364 à 1387.
" Gaston Fébus trouva en Corbeyran un frein à ses déchainements et un conseiller d'une acuité et d'une sagesse de vues telle qu'on pourrait comparer celui-ci à un Talleyrand. Corbeyran fut le Talleyrand des Pyrénées, loyal et ferme comme un roc, mais un Talleyrand incorruptible et désintéressé. Il le suivra partout afin de le protéger. Il fut le grand modérateur de l'esprit tumultueux de Gaston Fébus. Si Gaston Fébus avait suivi ses conseils, il aurait réussi à faire de lui le souverain de tout un royaume méridional allant de l'Atlantique à la Méditerranée et des Pyrénées à la Garonne."
Appréciation du Prince de béarn
" Il fut surnommé " le valeureux, le brave " en raison de ses exploits guerriers entre autres contre les Sarrasins vers 1400 en compagnie de Gaston II. On dit qu'avant de partir pour ses exp�ditions, il confia ses propres terres et celles de son suzerain le comte de Foix à ses lieutenants, et qu'il lança, en son nom et en celui de Gaston II, ce défi à ceux qui auraient tenté de s'en emparer: Tocos-i se Gausos , devise qui fut adopté par les comtes de Foix et qui est actuellement la devise de la ville de Foix.
Par la suite il alla combattre en Prusse, en compagnie de Gaston Fébus, et celui-ci semble lui avoir confié le commandement de ses troupes. "
Adelin Moulis, si les comtes des Foix m'étaient contés...
" Mossen Corbayran de Foixs " rendit hommage, le 31 août 1398, dans l'église Saint-Volusien de Foix, à Archambaud de Grailly et à Isabelle, comte et comtesse de Foix. Puis le 16 mars 1401, dans la chambre d'état de l'abbaye de Foix : Hommage rendu à Archambaud et à Isabelle, comte et comtesse de Foix, par " lo noble mossen Corbayran de Foix, cavaler, per lo loc e castel de Fornets, lo loc e castel de Rabat, lo loc e castel de Montfa, la mieytat del loc de la Bastida de Besplas, lo loc de Lobaut [ Fornex, Montfa, la Bastide de Sérou, Loubaut sont des communes de l'arrondissement de Pamiers et du canton du Mas d'Azil], e totes autres que ha e a luy aperthienin en lo comtat de Foix ".
Il épousa en 1370, Mengarde de Villars et eu cinq enfants.
Dans son testament rédigé en latin, Corbeyran demanda à être enterré dans l'église de Rabat " aux pieds de la tombe de son père " et régle le détail de ses obsèques.
" Il est représenté à cheval, revêtu de son habit de guerre, sur un grand portail de fer, à l'entrée du château de Fornets en forme de médaille, autour de laquelle on lit une inscription: Corbeyrandus de Fuxo, dominus de Ravato, de Fornellis MCCCXCI et de l'autre côté du portail, on voit les armes de la maison de Foix. D'or à trois pals de gueules, le dernier sur l'angle droit de l'écu est brisé de 3 losanges, cimier un loup. "
Jean-Baptiste MORTAIZE:
Il est né le 05 Mars 1796 à Rabat. Entré à la Grande Chartreuse en 1836, il en devint le prieur du Grand Couvent et le supérieur général de l'Ordre. Surnommé par les anciens " lô Sant dô Rabat ". Il décéda à la chartreuse de Pavie en 1870. A l'initiative de Toussaint NIGOUL, un buste à sa mémoire fut placé en 1914 dans l'église Sainte-Marie à Rabat, buste que le sculpteur Grégoire CALVET fit, le représentant " figure ascétique au crâne entouré d'une mince couronne de cheveux ". ( G.Calvet fut aussi le sculpteur du monument aux morts. )
Georges BERGASSE-LAZIROULE:
Il nait le 14 Mars 1763 à Saurat. Il était officier d'artillerie en retraite à Saurat au moment de la Révolution. Il devient, le 08 avril 1789, l'un des 4 députés élus du Tiers-état aux états Généraux, favorisé en cela par son cousin l'avocat Jean-Joseph Fauré de Tarascon primitivement choisi mais qui déclina ce privilège pour raison de santé; il protesta contre l'émission des assignats-monnaie pour le remboursement de la dette publique. Après la terreur, il est nommé substitut du commissaire du Directoire près le tribunal civil de l'ariège et est élu le 24 germinal de l'an VI, député du tout nouveau département de l'Ariège au conseil des cinq-cents par 175 voix. Il combattit puis appuya par la suite le projet d'impôt sur le sel. En 1799, il appuya le maintien d'un article qui ne frappait de déportation que les prêtres non assermentés. Hostile au coup d'�tat du 18 brumaire, il se retira de la vie politique.
Le 15 prairial de l'an IV, il acquit avec 2 autres les bois et montagnes de Gourbit et Rabat qui furent vendues comme biens nationaux ainsi que la plupart des propriétés des seigneurs précédents, il en devint rapidement seul propriétaire. Maître de forges à Rabat, il exploita à outrance les bois de la for�t pour alimenter ses forges à la catalane, ce qui provoqua nombre d'incidents avec les habitants qui espéraient se retrouver libre de tout asservissement avec la Révolution; d'autant que la vente des biens nationaux ( les bois et montagnes ) n'avaient pas pour autant fait perdre les anciens droits d'usages des communes qu'il aurait dû respecter. Comme autre bien national, il acheta le presbytère, ancienne propriété des de Sabran qu'il restaura à grands frais et qui devint sa demeure.
Il décéda le 08 avril 1827 à Rabat, léguant la somme de trois mille francs aux pauvres de Rabat.
Toussaint NIGOUL:
ancien secrétaire du comité Lakanal dont Pascal Duprat fut le président
Isabelle Ducos, histoire parisienne, aux éditions E. Dentu ( 1875 ).
Lakanal avec Préface De Pascal Duprat, de Marcus ( pseudonyme de Toussaint Nigoul ), aux éditions C. Marpon et E. Flammarion, ( 1879 ).
Les Forges Catalanes, Société amicale des Ariégeois ( 1886 ).
Pascal Duprat. Sa Vie - Son Oeuvre, aux éditions E. Dentu, ( 1887 ).
Nos instituteurs M. Guichou, aux éditions Gadrat aîné, ( 1889 ).
La Grande-Chartreuse. Autrefois. Hier. Aujourd'hui. Poignants souvenirs, aux éditions Tolra et M.Simonet ( 1912 ).
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